AUJOURD’HUI, ARRÊT AU LOMBARD… LA MAISON FONDÉE POUR LANCER LE JOURNAL DE TINTIN

@ Charly

Si la rentrée scolaire est effective, il en sera de même très bientôt pour le petit monde de la BD. Mais en attendant la sortie de moult nouveautés aux senteurs d’ores et déjà prometteuses, Campus continue sa visite des rayonnages des maisons d’édition. Cela afin de vous présenter quelques ouvrages ‘zappés’.
Parmi les arrêts encore programmés, il y a notamment celui prévu au Lombard. Une maison fondée en 1946 par Raymond Leblanc afin de lancer, le 26 septembre de cette même année, un journal pour jeunes appelé: ‘Tintin’. Depuis lors, ils furent et sont toujours plus que nombreux les dessinateurs qui ont vu ou voient publier leurs albums dans ce haut lieu belge de la bande dessinée.

‘LA PISTE DU YĒSHĒ’, DE COSEY. Ce 17e volet de ses aventures marque la fin du long périple entamé par Jonathan dans l’immensité himalayenne. Jonathan, ce jeune occidental qui dans le premier opus de sa remarquable saga errait, amnésique, à la recherche de ses souvenirs. C’était il y a de cela 45 ans. Aujourd’hui, Cosey, toujours autant fasciné par le Tibet, estime que le temps est venu pour Jonathan de ranger au placard ses chaussures de marche. Toutefois, avant de ce faire, une lettre reçue poste restante à Delhi la veille de son retour en Europe va entraîner notre bourlingueur sur ‘La piste du Yēshē.
Là, alors que les ‘libérateurs’ venus de Beijing cherchent à anéantir l’identité tibétaine, Jonathan, installé dans un monastère perdu au cœur de l’Himalaya, retrouve après de longues années Drolma, celle qui lui donnera la réponse à ses questions.
Dessins, coloris, mises en page, découpages, comme d’habitude avec Cosey cet album est non seulement comme ses prédécesseurs de toute beauté, mais il s’impose aussi comme une incroyable invitation au voyage.

‘CHRONIQUES DIPLOMATIQUES IRAN 1953’, DE ROULOT ET SIMON. Ce duo franco-belge -né à Namur Christophe Simon a longtemps travaillé avec Jacques Martin, le père d’Alix- a décidé de s’attaquer à une série de chroniques à travers lesquelles la diplomatie française se retrouve au cœur des bouleversements mondiaux.
Une série avec des tomes autoconclusifs qui vont nous permettre de comprendre les grands enjeux géopolitiques des années 1950. Ainsi ce premier album qui éclaire sur 70 ans de crises iraniennes.
Tout débute en 1908 en Iran par la découverte du plus gros champ pétrole connu à ce jour. Une découverte qui va susciter bien des convoitises. À commencer par celles d’une France qui se verrait bien enrayer son déclin diplomatique en devenant le ‘conseiller technique’ d’un Iran bien isolé. Pour ce faire, le gouvernement français envoie dans ce pays le jeune Jean d’Arven comme ambassadeur. Mais dans les sous-sols de l’ambassade américaine, la CIA conspire afin de provoquer la chute du régime.
Aidé par son ami Jacques, un gars qui n’a pas peur de se salir les mains, d’Arven va-t-il pouvoir déjouer ce coup d’État ? Un album qui laisse augurer des lendemains qui chantent à cette nouvelle série.

‘DUKE T6 AU-DELÀ DE LA PISTE’, DES HERMANN PÈRE ET FILS. Toujours accompagné par Swift, la route continue pour Duke qui suit à présent cette piste désertique qui doit le conduire à ce King qui détient Peg en otage.
Dans les sacoches qui pendent sur les flancs de son cheval, Duke veille avec grande attention sur les 100.000 dollars confiés par Mullins. Une somme qui servira à payer la rançon exigée pour la libération de Peg. Bien évidemment, ce magot n’est pas sans éveiller l’attention d’une multitude des détrousseurs en tout genre qui ne rêvent que de se l’approprier.
À commencer par cette bande de renégats de l’armée, bien déterminés à ne pas repartir les mains vides. Outre ces déserteurs, il y a également aux trousses de Duke, certains personnages qui n’en veulent pas nécessairement à cet argent, mais à Duke en particulier. Résultat, les cadavres continuent de s’accumuler dans son sillage.
Au-delà de ce cheminement bordé d’obstacles divers, le lecteur va découvrir quelques bribes inhérentes à l’enfance de ce personnage central, tireur d’élite, habitué à la violence. Sur le plan graphique, papa Hermann, avec son trait unique, ses coloris au lavis si typiques, et sa science des cadrages fait à nouveau merveille. Quant au scénario d’Yves, son fiston, il s’amuse à faire traîner le lecteur… à l’image de la longue marche de Duke.

‘CES TÉNÈBRES QUI NOUS LIENT’, DE ROULOT ET ARMAND. Dans ce T3 des aventures du ‘Convoyeur’, Tristan Roulot -le scénariste des chroniques diplomatiques- fait la part belle à l’action, au suspense, mais aussi à des révélations qui vont manifestement surprendre le lecteur.
Bref le type de scénario qui permet à Dimitri Armand, le dessinateur, de mettre en exergue son style personnel, puissant, spectaculaire et efficace tout à la fois. Avec lui, c’est la composition d’un univers très réussi que découvre le lecteur. Mais revenons à notre Convoyeur qui, pour autant que ses clients acceptent de gober un œuf, mène d’étranges missions dans ce monde d’après apocalypse. Minerva et Kivan, désireux de mettre Iram, leur enfant, à l’abri des commandos de la Nouvelle Aube, l’avaient confié au Convoyeur.
Du coup, Kivan se trouva dans l’obligation de gober un œuf et, de ce fait, rejoindre la multitude des Convoyeurs. Refusant d’abandonner Kivan à cette terrifiante légion mutante, Minerva va devenir la Sorcière. Dès lors, forte de sa connaissance des spores et de son talent d’arbalétrière, elle décide de se mettre en chasse et de percer les secrets des Convoyeurs.
Or, aujourd’hui, grâce au concours du Renifleur, elle va tenter un tour que l’on pensait impossible: rendre son humanité à Kivan. Et tant pis si ce faisant elle doit déclarer la guerre à la horde des surhommes aux yeux rouges. À l’image de ses deux prédécesseurs, un excellent récit d’anticipation.

‘NOTTINGHAM T2 LA TRAQUE’, DE BRUGEAS-HERZET-BECHU. Cette histoire a débuté par la rencontre de deux êtres que tout oppose. Celle de Lady Marianne, la châtelaine de Sherwood, et de William, le  shérif de Nottingham. Elle est avide de justice et prête à tout pour libérer ses sujets de l’oppression des Normands qu’elle déteste. Lui est Normand, épris de justice, mais tiraillé entre les devoirs de sa charge, sa loyauté envers Richard, son souverain, et son irrésistible attirance vers Marianne, cette rebelle aussi séduisante qu’intraitable.
Toutefois, avec la complicité de la belle Marianne, et sous le couvert de l’anonymat, il a conçu l’idée de braquer Hugues de Morville, le chien de guerre et le pourvoyeur en or du prince Jean. Afin de mieux combattre ce dernier, dont l’ambition est de renverser le tenant du trône, le shérif de Nottingham a revêtu une capuche qui lui permet de dissimuler ses traits, et de devenir ainsi le mythique ‘Esprit de la Forêt’.
Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet au scénario, nous livre une facette aussi différente que surprenante du Robin des Bois de notre enfance. Au point que parfois on s’y perd. Car à bien comprendre, il semblerait que ce shérif de Nottingham et Robin des Bois ne sont qu’une seule et même personne. Quant aux dessins de Benoît Dellac et aux coloris de Denis Béchu, ils rendent à merveille toutes les atmosphères et les décors de cette série bien plaisante il est vrai.

‘ELLES T2 UNIVERSELLE(S)’, DE TOUSSAINT ET STOKART. Elle, c’est une fille un peu comme tout le monde, mais pas tout à fait comme les autres. Jeune fille pétillante et équilibrée, c’est tout naturellement qu’elle est intégrée dans une joyeuse bande d’amis dès son arrivée au lycée Mercury. Mais se doutent-ils qu’Elle n’est pas seule? Elle serait même plutôt six. Six personnalités hautes en couleur et pas toujours amicales.
Qui est Elle, réellement? Car les récents chocs psychologiques qu’Elle a subis ont permis à Bleue, sa personnalité la mieux enfouie, de prendre désormais le contrôle total, reléguant Elle dans les limbes de son propre subconscient. Mais Bleue est une manipulatrice. Son désir est d’enfermer les autres personnalités de Elle et de la façonner à sa manière. Heureusement, dès son retour sur les bancs de l’école, Maëlys ne reconnaît plus l’Elle qu’elle a connu il y a peu de temps encore. Pour permettre aux lecteurs de se retrouver parmi les différentes personnalités de Elle, il faut savoir que chacune d’elle possède, au-delà d’un caractère plus que personnel, une couleur de cheveux bien distincte. Ouf! Pas question donc de se mélanger les pinceaux. Un scénario efficace servit par un dessin du style… dessin animé. C’est super beau!  🔴

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