NOIR BURLESQUE T1… QUAND LA VENGEANCE SE MANGE FROIDE

@ Charly

Si même je l’avais manqué fin d’année dernière, il m’était impossible de passer sous silence ce premier roman graphique que signe en solo Enrico Marini. Un véritable coup de maître. Sombre à souhait, ce diptyque inspiré par les films américains des années 1950 contient tous les ingrédients nécessaires pour faire de ce récit une petite pépite du genre. À son programme: gangsters mafieux, femmes fatales, hôtels borgnes, héros désabusé, crimes sordides, sensualité, corruption, sexe, violence, bourbon bien tassé… rien ne manque. Même pas les ambiances, vu la qualité du graphisme de Marini.

C’EST DONC À UN POLAR NOIR DE CHEZ NOIR que l’auteur nous invite à le suivre dans ce… ‘Noir burlesque’ où il nous présente, dans le Philadelphie des années 50, un certain Slick, tueur de profession. Un Slick qui, de retour de l’armée et surtout de l’Europe où il a passé du temps à se battre sous l’uniforme des G.I., est rentré au pays pour découvrir que Debbie -alias Deb-, la femme qui partageait jadis sa vie et son lit, se nomme désormais Caprice, qu’elle est danseuse dans un cabaret du nom de ‘Burlesque’, et la fiancée d’un boss de la mafia locale.

MIEUX, CE PATRON MAFIEUX PRÉNOMMÉ REX, futur mari de Caprice, est le gars à qui Slik doit quelque 5.000 dollars suite à un casse perpétré dans une bijouterie. Casse dont Rex était le commanditaire et Slick l’exécutant. C’est ainsi que notre tueur a retrouvé la trace de Debbie, et que, au début de ce premier volet de ce diptyque, il attend son retour assis dans un fauteuil de sa chambre d’hôtel. Une attente révolver au poing.

LE DÉCOR… SUBLIME EST PLANTÉ, ET SA MISE EN IMAGES est tout bonnement d’exception. Les planches en noir et blanc, parfois ourlées de rouge sang sont somptueuses. De véritables petits modèles du genre. Le découpage et les cadrages très larges, comme les cases muettes et les pleines pages, donnent une impression cinématographique à l’ensemble. On regarde l’album autant qu’on le lit. Du grand art. Du grand Marini. Rapidement la suite s’il vous plaît.  🔶

‘Noir burlesque’, d’Enrico Marini chez Dargaud

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